L’industrie du vêtement à Montréal

Montréal est le premier centre canadien de la manufacture du vêtement. Dès les années 1820, les tenues sont confectionnées à la main dans des ateliers. L’invention de la coupeuse à vapeur et de la machine à coudre dans la seconde moitié du XIXe siècle marque l’avènement de l’industrialisation. À l’époque, les tissus sont taillés et pressés dans les usines, tandis que l’assemblage des vêtements est réalisé par un réseau de couturières rurales. Au XXe siècle, l’industrie s’est transformée par une centralisation du travail et une relocalisation des manufactures au centre-ville ainsi que dans les quartiers ouvriers de Saint-Henri, d’Hochelaga et du Centre-Sud. 

Photographie des travailleurs de l’usine Standard Shirt Co. , 1935.
Écomusée du fier monde.
Photographie des travailleurs de l’usine Standard Shirt Co., 1935.
Écomusée du fier monde.

En activité des années 1890 aux années 1970, l’entreprise Standard Shirt Co. se spécialise dans la fabrication de chemises de qualité. Les personnes qui y travaillent sont rassemblées devant la manufacture de l’avenue De Lorimier à l’occasion d’une photographie d’équipe.

Pochoir Manhattan Children’s Wear. Écomusée du fier monde.
Pochoir Manhattan Children’s Wear. Écomusée du fier monde.

En 1951, la compagnie Manhattan Children’s Wear s’installe dans un bâtiment industriel situé au 2220 rue Parthenais. Des pochoirs sont utilisés afin d’identifier les boîtes de vêtements pour enfants prêtes pour la livraison.

Boîte de boutons Cabulite. Écomusée du fier monde.
Boîte de boutons Cabulite.
Écomusée du fier monde.

Cette boîte a contenu des boutons fabriqués par la compagnie Canadian Buttons Limited. Fondée à la fin du XIXe siècle, cette entreprise est localisée dans le quartier de la Petite-Bourgogne jusqu’en 1967.

Machine à coudre Singer, modèle 15-88. Écomusée du fier monde.

En 1851, Isaac Merritt Singer introduit une nouvelle machine à coudre mécanique. Pourvue d’une pédale à pied, celle-ci est la mieux adaptée aux besoins industriels et domestiques. La même année, l’entrepreneur fonde la I.M. Singer Company et débute une production à grande échelle. Rapidement, cette machine à coudre obtient un franc succès à l’échelle internationale. De fil en aiguille, l’entreprise développe des modèles de plus en plus performants. À la fin du XIXe siècle, elle conçoit une première machine à coudre électrique. Produit entre 1948 et 1954 à l’usine de Saint-Jean-sur-Richelieu, le modèle 15-88 est populaire chez les ménagères.

Nécessaire de couture. Écomusée du fier monde.
Nécessaire de couture.
Écomusée du fier monde.

La couturière hors pair utilise plusieurs outils pour fabriquer des vêtements. Dans son nécessaire de couture se trouvent un guide d’instructions de la machine à coudre, des aiguilles, un ruban à mesurer et une craie pour tracer les patrons.

La confection des robes, Manuel Singer Illustré, 1942. Écomusée du fier monde.
La confection des robes, Manuel Singer Illustré, 1942.
Écomusée du fier monde.

Publié par la compagnie Singer, ce manuel est un incontournable pour apprendre les rudiments de la fabrication des robes, mais aussi des vêtements pour enfants.

Publicité Singer Manufacturing Company, 1931. Écomusée du fier monde.
Publicité Singer Manufacturing Company, 1931.
Écomusée du fier monde.

L’invention de la machine à coudre au XIXe siècle favorise la création d’emplois dans les secteurs de l’industrie du vêtement et de l’industrie mécanique. En 1883, Singer ouvre une usine de fabrication de machines à coudre à Montréal. Faisant vingt-cinq fois la taille de la fabrique montréalaise, l’usine Singer fondée à Saint-Jean-sur-Richelieu en 1906 est de loin la plus impressionnante.

Rubrique « Un tour dans les grands magasins », par Chiffonnette, Revue Moderne, 15 novembre 1919. Écomusée du fier monde.
Rubrique « Un tour dans les grands magasins », par Chiffonnette, Revue Moderne, 15 novembre 1919. Écomusée du fier monde.
Rubrique « Un tour dans les grands magasins », par Chiffonnette, Revue Moderne, 15 novembre 1919. Écomusée du fier monde.

Le lectorat féminin de la Revue Moderne est à l’affût de la mode et ses tendances. Pour ce faire, les consommatrices consultent la rubrique de Chiffonnette qui se plaît « à regarder toutes les splendeurs des beaux magasins, pour y découvrir justement les petites merveilles que personne ne vise du premier coup, et qui sont pourtant les riens ultra-chics, qui finissent et complètent la toilette d’une élégante ». En sa compagnie, elles flânent devant les vitrines de Fairweathers, de Mappin & Webb, d’Holt Renfrew, de Dupuis Frères, de La Maison Gagnon et plusieurs autres.

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Catalogue C. Lalongé, Printemps-Été, 1952. Écomusée du fier monde.
Catalogue C. Lalongé, Printemps-Été, 1952.
Écomusée du fier monde.

Située dans le quartier Centre-Sud, la boutique C. Lalongé produit et vend des vêtements prêt-à-porter pour les enfants. Ce catalogue présente une grande variété de chemises, pantalons, robes et manteaux adaptés pour le printemps et l’été.

Catalogue Eaton, Printemps-Été, 1976. Écomusée du fier monde.
Catalogue Eaton, Printemps-Été, 1976. Écomusée du fier monde.

Fondée en 1869, la compagnie T. Eaton est spécialisée dans le commerce de détail. Plus qu’une chaîne de magasins, T. Eaton est également un manufacturier de vêtements, de valises, de bijoux, de meubles, de matériaux de construction et plus encore. La vente de ces produits est facilitée par la publication de catalogues à partir de 1884. Accusant un franc succès, cette initiative est renouvelée au fil des années, puis adaptée aux différentes régions du pays. Les catalogues Eaton sont distribués aux consommateurs pendant près d’un siècle. En 1976, leur production est jugée trop coûteuse et peu rentable. Le catalogue printemps-été est la dernière édition mise sur le marché.